Plus je m’efforce de « lâcher prise » , moins ça fonctionne … ça m’agace!

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image 40 S’il y a bien une expression qui m’a régulièrement agacée, c’est le bon conseil de personnes qui « font un travail sur elles » (voir aussi l’article suivant  https://laurence-aubourg.com/travailler-sur-soi-et-puis-quoi-encore/ ): « il faut que tu lâches prise »

Arghh… ça me fait penser au  « calme-toi » quand on est en colère !

« Il faut lâcher prise » me parait être une injonction contradictoire.

>>  « Il faut » …. déjà , une bonne raison de se crisper.

>>  « lâcher » … une autre raison de se crisper. Au lieu d’inviter à aller vers  ou à accueillir, on ordonne de perdre quelque chose. L’inconscient n’aime pas bien ça.

>>  « prise » … l’inconscient se focalise sur « prise » . Comme dans « il faut que j’arrête de fumer », on met de l’attention et donc de l’énergie sur « fumer ».

Bref… plus on se le dit, moins il y a de chances que ça fonctionne. Il y a même un risque supplémentaire qui est la culpabilité ou l’impression de ne pas être à la hauteur.

Voici ce que je propose comme alternative à « devoir lâcher prise sur les choses sur lesquelles je suis crispé(e) » : se relier aux parties de soi qui sont détendues. Il y en a forcément au moins une, sinon, je ne pourrais pas percevoir  la crispation.

Je recherche ce qui est détendu en moi, même si c’est microscopique et j’observe les parties crispées à partir de cet endroit, sans rien faire d’autre, sans rien vouloir. Juste observer.

Voici le témoignage de Claire, une amie à qui j’avais proposé ce protocole: :

« J’ai pratiqué la méditation que tu me suggérais, en repérant la parcelle qui, en moi, était détendue, je suis restée longtemps, comme en position fœtale, dans ce noyau de calme et petit à petit ce petit noyau à grandi pour gagner tout mon être. J’ai ouvert les yeux avec sérénité. Merci, c’était un moment très agréable, qui m’a laissé un goût de libération. »

Pour conclure , une invitation estivale : « lâchez-prise mais ne lâchez-pas les rames » ! 

  1. Despres

    Oui ma chère Laurence, tu as trouvé exactement ce qui peut amener ce « lâcher prise ». C’est formidable!