Mon article précédent était sur le thème des croyances que nous avons à propos de la nécessité de souffrir. Ce sujet est tellement vaste et enfoui souvent de façon pernicieuse en nous, individuellement et collectivement, qu’il s’est présenté de nouveau à moi cette semaine.
J’ai écouté le témoignage sur internet,d’une personne pour qui j’ai beaucoup d’estime à propos d’un projet novateur, concret, positif et généreux. Je me suis naturellement enthousiasmée, émerveillée et soudainement, j’ai ressenti une chute dans mon énergie. Je venais d’entendre dans sa conclusion « il faut se donner du mal pour faire avancer ce projet ». j’ai continué à écouter et une deuxième fois, il a répété avec enthousiasme « il faut se donner du mal » …
Mon propos ici n’est pas de vous parler de ce projet ou de cette personne mais bien de ce dont son expression très banale est le reflet. Pour la première fois, j’écoutais vraiment cette expression. Pour la première fois, je me suis sentie horrifiée. Imaginez ce que peut ça peut générer pour un tout petit enfant d’entendre « dans la vie , il faut se donner du mal … ».
En cherchant sur internet l’origine de cette expression, je me suis arrêtée sur le site des synonymes de l’université de Caen. Voici un extrait des synonymes proposés : batailler, en chier, peiner, s’éreinter, se donner de la peine, se fatiguer, se forcer, se mettre en quatre, se tourmenter, se tuer, suer sang et eau, trimer ….
Non, je ne veux plus croire que je dois me donner du mal … pour quoi que ce soit. Je ne veux plus croire que la réussite s’obtient en « suant sang et eau », en « se tuant », en « se donnant de la peine ». J’ai eu alors l’image des moines du « Nom de la Rose » d’Umberto Eco et celle des inquisiteurs…
Que dites vous de « je me suis donné du mal pour te faire plaisir … »? cela devient terrible n’est-ce-pas quand on écoute vraiment !
Il me reste à continuer à veiller à mes paroles, à l’énergie qu’elles diffusent, aux programmations inconscientes qu’elles renforcent et à utiliser des contre-poisons, en choisissant d’autres mots.
J’ai fait un exercice pendant 12 jours ce mois-ci, j’ai bien aimé la façon dont cela changeait ma journée !
chaque matin, se regarder, vraiment, dans la glace, comme si on regardait son ou sa meilleure amie. Prendre ce temps de se regarder dans les yeux et prononcer à haute voix « je t’aime , je t’aime, je t’aime ». Et ensuite, pour réveiller le petit clown intérieur, se faire la plus belle grimace possible, comme un enfant.
Florence CASILE
Bonjour Laurence, ce matin, en te lisant j’accueille une belle synchronicité qui illustre parfaitement ton propos: inutile de se donner du mal! tout arrive avec facilité! merci Laurence de ce rappel; Belle journée
Myriam Maillard
C’est une phrase qui existe depuis au moins 60 ans pour moi qui l’ai toujours entendu, j’aime bien ton exercice : se regarder vraiment dans la glace, il est vrai que l’on jette un coup d’œil seulement, je vais essayer demain matin .La Myr 🙂
DANIEL MILLET
ce que tu écris est très juste ! nous ne voulons pas nous donner du mal … mais nous voulons nous donner du BIEN !!! merci Laurence pour ce rappel tellement juste ! Daniel