Le pouvoir créateur des mots

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Miguel Ruiz, auteur de « Les quatre accords toltèques », parle de  la puissance de la parole et son coté créateur. Par nos paroles, nous contribuons au Paradis ou à l’Enfer sur Terre. Il évoque le pouvoir des mots et de l’accord que nous avons passé, individuellement ou collectivement, pour lui donner un sens.

Notre histoire, notre culture, nos croyances , qu’elles soient personnelles ou collectives, contribuent à la réalité que nous vivons, individuellement et collectivement. Ce principe est abordé dans notre livre.

Et si les mots, utilisés dans chaque langue avaient eux aussi un pouvoir sur la réalité? Leur étymologie, leur histoire pourrait-elle avoir une influence sur la culture collective? La Voie de Sagesse toltèque, comme toutes les voies de sagesse dans le monde, invite à faire de son mieux pour enlever nos filtres intérieurs et regarder le Monde avec une œil frais et neuf.

J’ai exploré quelques mots. Je vous invite à contribuer également à avoir une écoute neuve sur le langage et à partager vos découvertes!

TRAVAIL

De l’ancien français travail (« tourment, souffrance ») (XIIe siècle), du bas latin (VIe siècle) tripálĭus du latin tripálĭum (« instrument de torture à trois poutres »). (source Wiktionnaire). On parle du travail des femmes au moment de l’accouchement, dans un sens de souffrance également.

On trouve cette racine dans beaucoup de langues d’origine romaine (trabajo par exemple) . En italien où « lavoro » vient de « labor » induit également une idée de de fatigue, de pénibilité mais moins de souffrance.

Pourrait-on imaginer une influence de cette vibration initiale du mot sur certaines croyances collectives autour du travail dans ces pays? Et des différences notables avec des pays anglo-saxons par exemple?

Personnellement, je fais de mon mieux pour supprimer ce mot de mon vocabulaire. Il est une expression qui a tendance à me faire faire un pas intérieur en arrière: « faire un travail sur soi »‘. Avez vous déjà entendu ce conseil , en général gravement asséné, « tu devrais faire un travail sur toi » , « il devrait faire un travail sur lui »? . Cela ne résonne pas de façon juste en moi. Je souhaite avancer dans la vie, avec des enjeux soit, mais également dans la joie , sans forcément souffrir. Je crois que nous sommes porteurs dans notre culture judéo-chrétienne d’une croyance très archétypale : pour mériter , il faut souffrir. Cette vibration se retrouve dans l’origine du mot « travail ».

Quelles alternatives utiliser? Œuvre, œuvrer, bâtir, construire, créer, création, innover… Quelles sont vos propositions?

BUSINESS, AFFAIRES

J’ai regardé le mot « business » quand j’ai observé qu’un projet de co-construction professionnel auquel je participais, n’avait pas vraiment réussi à démarrer. Au delà des raisons objectives et raisonnables, je laisse toujours venir à moi des causes qui pourraient être plus inconscientes, invisibles. Ce projet collectif se définissait, en gros, par « faire du business autrement », en s’appuyant sur des valeurs collectives équilibrant les principes masculins et féminins (voir également dans notre livre le chapitre consacré à cela).

L’étymologie de « business » , c’est L’ÉTAT D’ÊTRE OCCUPÉ. On retrouve cette idée d’activité dans AFFAIRES, à faire. Dans « faire du business », on s’éloigne encore plus de l’être, du SENS, du QUOI, de la CRÉATION. Ce qui est important est d’être dans l’action, dans l’occupation.

Pour un projet professionnel visant à équilibrer « ÊTRE » et « FAIRE », à s’accorder sur le « SENS », c’est à dire le « POUR QUOI » et le « POURQUOI », le résumer à « faire du business autrement » ne pouvait pas fonctionner. Sur un plan symbolique et énergétique, il y avait non alignement et même distorsion.

Dans notre société en crise, parler du « travail », du « business », des « affaires » avec d’autres mots ou en les complétant pourrait peut-être contribuer à un changement de paradigme, vers plus de sens, de plaisir, de créativité, d’intelligence collective.

Qu’en pensez-vous? Est-ce que d’autres mots de la vie quotidienne chargés de mémoires ou de croyances collectives vous viennent à l’esprit?