– J’ai fait un grand retournement – Encore un tonneau? – Non, je me suis pardonnée

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wesakVoici un nouvel extrait du livre à paraître. « Le grand retournement » est une posture qui a changé profondément mon lien à la vie et à moi-même, au quotidien. Le pardon de soi en est un aspect fondamental.

La culpabilité, le remords

Le grand retournement, c’est également apprendre à changer sa relation avec la culpabilité et le pardon.

L’habitude, c’est chercher à pardonner des comportements passés, en considérant que ce sont des fautes. Le retournement, c’est se pardonner non pas des comportements, mais des JUGEMENTS que l’on a portés dessus. Un comportement peut être vu comme une expérience de vie tout simplement. Il n’est ni bon, ni mauvais en essence, du point de vue de l’âme.

La culture occidentale est ancrée dans la dualité : punition/récompense, échec/réussite, faute, blâme et culpabilité (lire et relire à ce sujet les ouvrages de Miguel Ruiz, qui aborde ces thèmes de façon très imagée et claire).

La responsabilité est au niveau de l’âme. Soyons responsable et pardonnons-nous… Robert D. Waterman

C’est une vigilance et un engagement au quotidien que de mettre l’amour aux commandes plutôt que la peur et la culpabilité (ou la culpabilisation, c’est pareil). J’entends encore le « c’est de ma faute, c’est de ma faute, c’est de ma très grande faute » de mon enfance et ma recherche désespérée des péchés que le curé cherchait à me soutirer lors de la confession. Je ne comprenais pas… il me semblait que je faisais toujours de mon mieux, pour faire plaisir à tout le monde. C’est peut-être à ce moment-là qu’une graine qui me mènerait un jour dans la quête de la réconciliation et du pardon, a été semée.

« Ah oui, mais si on se pardonne tout, c’est la porte ouverte à toutes les dérives et au laxisme ! »

Il s’agit de se pardonner un jugement porté sur soi-même ET agir le cas échéant pour corriger, réparer, construire !

J’ai eu un accident de voiture. Je peux en tirer les leçons, faire réparer la voiture, changer ma façon de conduire, reprendre des cours, monter une association de sensibilisation ou de soutien aux accidentés… Je peux aussi ajouter la culpabilité et le jugement de moi « je suis nul(le) », « je n’aurais pas dû », « je suis coupable ». Je ne vois pas en quoi la culpabilité, à part limiter mes moyens, ma qualité de sommeil et mon enthousiasme, va m’aider à utiliser cette expérience comme tremplin.

J’ai eu un comportement qui a nui à quelqu’un, j’ai porté un jugement négatif sur quelqu’un. Je peux reconnaître cela, je peux exprimer mes regrets, je peux agir pour réparer, je peux engager un dialogue, je peux aller prendre soin de mes blessures et de mes croyances… Je peux aussi m’en vouloir et me juger indéfiniment, en plus, en décidant que je ne mérite pas mon amour.

Portez-vous des culpabilités depuis longtemps ? Avez-vous des jugements négatifs sur vous-même depuis longtemps ? Réalisez-vous que vous n’avez besoin d’aucun juge ou bourreau extérieur pour vous punir vous-même à perpétuité ? Souhaitez-vous vous relaxer 1 ?

Se sentir coupable, c’est une information sur le fait que l’on porte un jugement sur celui ou celle que l’on était hier. Le contexte était différent, on ne savait pas ce que l’on sait maintenant, notre maturité émotionnelle était différente aussi. Je vous invite à écouter l’accompagnement audio S’aimer imparfait sur mon site pour explorer ce processus de culpabilité avec lucidité et humour.

La culpabilité peut également être une punition de soi-même qui maintient dans une vibration très basse. Cela n’aide personne, mais surtout, cela limite tout ce l’on pourrait vraiment accomplir en se reconnectant à des vibrations plus élevées, plus aimantes. De là à dire que la culpabilité est parfois un alibi inconscient pour ne pas agir… Ça vaut peut-être le coup de se poser la question en toute intimité et sincérité de soi à soi.

1 J’ai choisi de manifester toutes les dimensions possibles de « se relaxer ». Se détendre oui, mais également choisir la relaxe (libération d’un accusé), la re-l-axe en choisissant comme référence mon propre axe intérieur.