A chaque changement de phase de lune, je me prépare à écrire un nouvel article ornithorynque ou à enregistrer un nouvel accompagnement audio.
Parfois, c’est immédiat, une idée fuse avec son titre. Il m’arrive aussi de laisser monter en méditation ou en ouvrant mes archives akashiques. Et enfin, quand je sens que ça coince encore, je pars marcher dans la nature.
C’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Impossible de sortir d’un ressenti de vide, de rien, plutôt confortable d’ailleurs, si je laisse de coté la culpabilité (mais enfin, bouge toi un peu, ça fait 2 jours que la super pleine lune de novembre est passée, tu traînes, tu glandes, tu rêvasses …). Je suis allée marcher, confiante dans le fait que quelque chose émerge toujours. J’ai vu mon voisin de presque 90 ans qui avait l’air de peiner dans son jardin, en déterrant des salades. Je suis allée lui donner un coup de main et puis petite chicorée dans sa vieille cuisine, papotis , papotas. Je n’ai jamais fait ma balade.
A mon retour, rien, toujours cette sensation de vide, de rien.
Je décide alors d’écrire à partir de ce qui est là, ce ressenti sur cette page blanche (c’est un écran mais c’est moins glamour de parler d’un écran de saisie blanc). Je suis allée observer un peu mieux ce ressenti de vide, de rien, plutôt confortable. J’ai parlé plus haut d’un vague ressenti de culpabilité, mais ce n’est même pas vrai. C’est un peu comme si je cherchais à me connecter au moins à quelque chose que je connais bien: la culpabilité, l’effort… Le clavier m’en tombe ! Je n’ y arrive plus! Etrange et inattendu.
Ce vide, ce rien, me rappellent les instants de bascule avant un nouveau début. Le moment où le trapèze suspend son mouvement avant de repartir. Le moment de suspension du souffle entre l’inspiration et l’expiration. Le moment de silence avant les applaudissements quand la musique nous a transporté. La dernière page blanche du livre qu’on a aimé et la pause avant d’accepter d’en recommencer un nouveau…
Je peux me battre contre ce rien ou ce vide dans une vieille habitude de le remplir. Je peux aussi le goûter, le savourer et alors me réjouir de tous les possibles de cette page blanche, si pleine au fond de toutes les couleurs. Ils deviennent alors un grand Rien et un grand Vide, sources de tous les possibles (voir aussi l’article Le jour où j’ai vécu un grand retournement ) .
Il me semble aujourd’hui, que j’ai touché la grâce, plus intensément et plus légèrement que jamais.
Merci.
Aline Billoret
Bonjour Laurence,
Merci pour cette page, vide… et pleine à la fois!
Ce qui m’anime en ce moment, c’est la petite goutte de conscience… qui fait passer le verre à moitié vide… au verre à moitié plein!
Je me trouve dans des situations dans lesquelles je me sens dévalorisée, pas assez bien… puis en échangeant, et en me recentrant… je transforme cette situation en belle, et parfaite comme elle est!
Bien sur, le travail de la traque, pour identifier les croyances, est primordial… et puis rechercher les personnes qui ont creusé les innombrables sujets (que ce soit les croyances sur l’alimentation, les manières dont les femmes considèrent les relations avec les hommes, l’éducation négative… qui devient positive…) que de sujet passionnants!
Remplir de demi plein sa vie, et laisser le demi vide nous guider!
Il me vient cette parole de Christian Joseph: La bienveillance infinie de l’Univers infini.
MERCI!
Laurence Aubourg
Bravo pour ce pas, Daniel!
Il faut parfois aller au bout du rien pour trouver le Rien, au bout du vide pour trouver le Vide. Pas à 99% mais à 100%. Peut-être qu’en lachant toute forme de jugement, même ténu, sur ce que tu estimes être une vie sans but véritable (ou but inconnu?) et sans joie (joie enfouie?) , et en plongeant dans le vide (en méditation, en marchant…), quelque chose se passera… ou pas…
Même quand on se croit perdu, quelque chose de nous ne nous abandonne pas et est à notre recherche.
Et parfois, un soutien extérieur aide aussi à changer de point de vue.
De tout mon coeur, Laurence
DANIEL MILLET
Merci Laurence, et aussi pour « Le jour où j’ai vécu un grand retournement » … quelle(s) aventure(s) ! incapable -pour le moment- de prendre une décision, mais la lecture de ce que tu mets en ligne ce soir me fait du bien : écrire, méditer, dormir ?… je traverse – et ça commence à faire longtemps ! – une nouvelle période de déprime, ou bien est-ce que je me complais dans cet état de vie « réduite », sans but véritable, sans joie qui m’anime malgré tout ? je me souviens que tu m’avais encouragé à créer un blog, je n’ai jamais rien mis en route de cet ordre -pourtant je mets ce soir ma pudeur de côté et profite de l’opportunité de ton mail pour mettre quelque chose dans cette case ! »commentaire » !ce sera tout (!) pour ce soir ! douces pensées Daniel