« – Le monde est vraiment moche! – Quel est l’état de ta fenêtre? – Quelle fenêtre ?? »

Classé dans : Uncategorized | 2

FenêtreEst-ce qu’il vous arrive d’observer  que vous n’arrivez plus à être touché(e) par le beau, le lumineux, le joyeux?

Je me suis longtemps laissée dériver sans conscience dans un état intérieur gris, terne, morne qui revenait régulièrement telle une personne  déprimée et harcelante dans sa façon de ressasser ses malheurs, l’état du monde, « les gens » égoïstes bêtes,méchants et fainéants qui y vivent…

Je me souviens exactement du jour « déclic » où j’ai compris, de façon totale, dans mon corps, mon coeur et mon mental comment je créais cette forme d’enfer terne, sans saveur et sans joie.

Je me rendais à un rendez-vous avec un thérapeute qui facilitait l’équilibrage énergétique du corps. J’avais une quarantaine de kilomètres à faire dans la campagne. Je m’y suis rendue dans une espère de brouillard intérieur anesthésiant. J’ai quand même observé que esthétiquement, la nature était belle mais que je ne ressentais aucune émotion.

Salle d’attente, bonjour, s’installer sur la table, laisser faire le thérapeute en confiance (plusieurs indices m’avaient amenée à lui accorder cette confiance). Soudainement, j’ai la sensation qu’une partie de moi réintègre mon corps, telle une main qui s’enfile dans un gant. Je vois alors vraiment l’homme qui est là et dans un grand rire je  lui dis bonjour.

Je reconnais alors ma vieille stratégie de fuite pour éviter de ressentir le chagrin, la souffrance ou la douleur. Une partie de moi s’évade, le reste s’anesthésie. Mais en faisant cela, je me coupe de moi, de la beauté du monde et je ne perçois que ce qui résonne avec mon état . C’est à dire du gris, du terne, du bof. du triste.

J’ai repris la route. J’ai vécu des moments du pur bonheur et de gratitude à admirer chaque parcelle de paysage dans la lumière du soleil. J’ai même eu l’impression que la nature chantait et célébrait mon « retour ». C’était le même paysage, ma fenêtre intérieure était simplement nettoyée.

Depuis, je veille à reconnaitre cet état de non joie, de « c’est pas mal, mais bof ». Je ne l’accueille pas comme un problème mais comme l’information que ma fenêtre intérieure est encrassée. Cela demande une attention et une vigilance quotidienne car je tombe encore dans le piège de m’habituer à ce que je vois , à prendre le risque de croire que c’est vrai et que je suis impuissante.

Comment faire alors? J’utilise ma boite à outils personnelle , celle que je vous ouvre régulièrement dans ce blog. Et quand ma vitre intérieure résiste à ce que j’ai dans ma boite, je fais appel à d’autres personnes.

Dès que je ne suis plus sensible à la beauté d’une simple fleur, dès que je m’agace en écoutant une belle histoire, dès que je fuis mes semblables, dès que tout me parait compliqué et moche… ma vitre intérieure est encrassée.

Merci Valérie Fontaine d’avoir posté ce texte sur facebook, réponse parfaite à ma demande intérieure d’avoir une inspiration pour mon article de blog.

 » Quand je suis capable de voir ce qui est beau dans ma vie, c’est que je porte en moi la beauté, puisque le monde est un miroir qui renvoie a chacun l’image de son propre visage. »
P.Coelho

2 Responses

  1. Anne Corbellari Gingrich

    Bonjour Laurence,
    Merci pour cette belle chronique!
    Et pour cette boîte à outil dont tu parles, que j’utilise régulièrement et qui me fait tellement de bien!
    Cordialement
    Anne