La nature m’aide à retrouver la mémoire de ma nature…

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Les GillardesJe vis depuis quelques années dans un tout petit village des Alpes, dans une vallée sauvage et préservée. La citadine que j’ai été une grande partie de ma vie, travaillant dans une grande entreprise, a fait l’expérience de la joie et de l’émerveillement, dans la simplicité. L’isolement relatif de mon lieu de vie a nourri mon goût de la solitude et du silence. Année après année, la nature m’a aidée à me reconnecter à ma nature profonde. J’ai dissout progressivement en conscience, des couches et des couches de conditionnements et de pollutions mentales.

Ce matin, lors d’une ballade méditative voici ce qui m’est venu. Je vous livre ces mots sans les modifier.

Me relier à la nature pour me relier à MA nature. Ne juge pas ceux qui essaient de dompter, de canaliser, d’avoir le pouvoir, de distordre, d’avoir l’arrogance de croire que l’on est les plus forts , pour que la nature nous donne plus. Parce qu’au départ, il y a bien une intention positive, qui est de moins travailler et de mieux nourrir. Même si à l’arrivée certains prennent possession de ça. De la même façon sur le plan humain certains prennent possession, prennent le contrôle, se nourrissent grassement en médecines, développement personnel et autres « conseils »…

Ce que nous faisons à la nature, ce qui est fait à la nature, cessera, en même temps que nous cesserons de nous faire la même chose, à notre nature (à nous-même), en la canalisant , en la contrôlant, en la bourrant de produits chimiques , en l’épuisant, en croyant ce qu’on nous raconte à notre sujet, en obéissant à ceux qui sont sensés avoir le savoir et la science alors que notre cœur nous dicte tout autre chose.

Depuis longtemps, j’ai pris conscience que quand je suis insensible à la beauté de la nature, quand je ne m’émerveille plus, quand je ne ressens plus le lien avec elle, c’est parce que je me suis coupée d’une partie de moi même, de « ma nature ». Dans une forme d’anesthésie, pour ne pas ressentir mes chagrins, mes peurs, mes souffrances. Ces dernières années, isolée dans ma vallée, j’ai laissé la nature me montrer, m’apprendre, me guider pour me relier à ma vraie nature. C’est si facile quand on laisse tomber le savoir et les certitudes! C’est si compliqué autrement 😉

Le temps est venu pour moi de « retourner en ville »… je n’abandonne pas ma vallée mais je me sens prête maintenant à revenir dans le monde « moderne » … à suivre dans un prochain billet ornithorynque!

  1. Anne Corbellari Gingrich

    Merci Laurence pour ces belles paroles. Je suis une citadine qui a tendance à un peu délaisser la nature mais je devrais sûrement plus m’en inspirer.
    Merci du conseil!!!